Thérapies de l’Acceptation et de l’engagement (ACT)

Principe

Appartenant au courant des thérapies brèves, leur principe est basé sur les représentations « pathologisantes » des affects désagréables ; ce qui pose problème à la personne repose sur la manière dont elle vit les désagréments de la vie comme s’ils ne devaient pas générer d’émotions.

Ce postulat angélique relayé par les injonctions sociétales au bonheur, génère une sorte de double peine : les tracas et expériences inconfortables incontournables de la vie, cumulés avec l’intolérance à la gène qu’ils génèrent.

Les états d’âme sont perçus comme dysfonctionnels et il en découle une amplification de l’état pénible initial et un allongement de sa durée.

Le problème n’est donc pas d’avoir mal mais de refuser d’avoir mal, de refuser de se sentir vivant autrement qu’heureux.

Ainsi, l’appréhension de l’existence entraine l’émergence de conduites d’évitement, qui ont pour effet, à court terme, de soulager les personnes de leur ressenti désagréable.

Objectifs

  • remettre du mouvement et de la souplesse dans la vie du patient en l’exposant progressivement à ce qu’il évite en s’appuyant sur ses ressources personnelles et relationnelles antérieures au développement du trouble
  • tenir compte des valeurs du patient et remettre de la cohérence entre elles et ses actions.
  • accepter les expériences importantes inhérentes au fait de se développer, ainsi que les émotions même désagréables qu’elles déclenchent, comme, par exemple :
    • déménager et accepter le stress du changement
    • voyager et accepter la peur de la nouveauté
    • avoir un conflit avec quelqu’un et accepter la colère que ça génère
    • se séparer de quelqu’un et accepter la tristesse et la frustration ou la culpabilité
    • apprendre une nouvelle activité et accepter de ne rien savoir
    • changer de travail et accepter l’inconfort du changement de repères et la crainte de ne pas être à la hauteur
    • accepter de se tromper, d’être maladroit
    • – …

Plus précisément, cette approche, intégrée à une démarche plus globale, d’accueil d’un inconfort relatif, passe par :

  • la défusion des processus mentaux inappropriés
  • une expérience dans l’instant
  • le développement de soi comme base sécure
  • un travail sur l’émergence des valeurs pour le rétablissement d’une cohérence entre ses actions et ses fondamentaux propres

Indications

  • Perte d’autonomie
  • Une vie expérientielle qui se réduit (activités, rencontres…)
  • Un renoncement à des actions importantes
  • Une dégradation de l’estime de soi
  • Une diminution de sa confiance en soi